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Macrocosme Perpetuel
23 juin 2009

Toi qui entre ici, abandonne tout espoir.

C'est vrai, je me dois de le reconnaître, je vous l'accorde, oui, je vous le concède, effectivement, et je passe des meilleures locutions pour vous exprimer mon ressenti, ce titre de cet article -le premier, donc pas n'importe lequel, je vous prie!- est tout simplement, pour ainsi dire -passez-moi l'expression-, banal à en crever.
Vous remarquerez sans doute que cette première phrase est particulièrement lâche et hypocrite. Il s'agit de mon introduction, mon ntrée en matière dans cette page, dans mon monde, et déjà une concession en faveur du lecteur! Soit, si cela ne vous plaît pas, je changerai (Vous noterez là encore l'absurdité de cette promesse, que je ne tiendrai évidemment pas. J'écris de manière purement égoïste, et je n'ai de toute façon rien à vous prouver. Mais faisons ce qu'il faut, appâtons l'internaute, viens mon grand, viens, je peux m'améliorer pour ta noble personne! C'est ridicule.)
Pour continuer, je dirais simplement quelques mots de plus sur cette phrase qui débute ce prétendu blog. Non seulement forte de son sens, elle est également déplorable par sa forme. Trop longue, saccadée, entrecoupée d'apostrophes à un potentiel lecteur. Un rythme irrégulier. Bref, une excellente première phrase. Elle devrait en effet donner un aperçu du ton général de ce que cet endroit numérique risque fort de devenir. Comme quoi un incipit fidèle peut vous perdre... enfin, je l'ai dit, il ne s'agit là malgré tout que d'un aperçu! Aussi, restez, s'il vous plaît, vous qui êtes encore là à lire ça! j'ai déjà perdu 42 lecteurs en seulement quelques lignes, la chaîne va me virer, et je dois bouffer moi aussi! Mais je m'égare. Il faudra vous habituer, j'ai un sens de l'orientation déplorable. Attention, derrière vous, un chat qui vole! Et hop, ni vu ni connu, pendant que vous vous retournez pour voir le félin fêlé, je retombe sur mes pattes -contrairement à cette pauvre bête que vous avez laissé filer par la fenêtre, vous mériteriez que j'appelle Brigitte Bardot, monstre- et en reviens au sujet initial, à savoir le titre de mon article.
Initialement, c’est dans l’Enfer de Dante, que l’on peut lire cette inscription gravée sur les portes de l’Enfer. Mais je pense qu'elle est maintenant bien plus usitée dans les blogs. Les gens ont une telle tendance à la victimisation qu'ils préfèrent prévenir le lecteur. Toi, si tu lis ça, tu vas crever d'ennui. Bien sûr, il peut également y avoir des raisons bien plus compexes au choix de ce titre. Le blogueur peut par exemple avoir été enlevé par des bergers des landes fous furieux, qui l'auraient enfermé dans une pièce confinée, avec pour seule compagnie trois pommes de terre rabougries. Le séquestré aurait donc, fort de ces trois tubercules de la famille des solanacées, et de ses pieds, fait de la purée, seul moyen qu'il avait de colmater les fissures provoquées par l'humidité dans cette cabane isolée. Mais en les rebouchant, il aurait pu trouver une page du Da Vinci Code, qui une fois enduite de purée l'aurait bien évidemment mis sur la voie d'un lourd secret, celui du nombre d'épines sur la couronne du Christ, les historiens se tâtent toujours -pas d'allusion douteuse je vous prie, il s'agit là de religion!- 13 ou 18? Les textes ont été abîmés par le temps, impossible de le savoir. Heureusement, grâce à cette prodigieuse avancée, le mystère serait presque résolu. Seulement, le pauvre blogueur ferait une attaque cardiaque en découvrant la vérité -il y en avait 32! tout est désormais remis en cause!- et, dans son sommeil profond, seul un lointain souvenir de son enfance lui reviendrait... une phrase qu'il avait entendu lire par sa mère, et qui, après toutes ses découvertes prenait à présent tout son sens... toi qui entre ici, abandonne tout espoir... les portes de l'enfer devant lui, une patate postée de chaque côté... mais non, le voilà qui se réveille! Traumatisé, il en fera un blog, l'outil sociologique actuel à mes yeux le plus intéressant.
Ce cas étant un peu extrême, je pense la première solution plus courante -si, si, rappelez vous, la victimisation- et je choisis donc de ne pas être l'exception qui confirme la règle. Mon but n'étant pas l'intimidation, mais la sauvegarde du lecteur, en lui évitant des heures de lecture inutile. Après, si ça peut vous amuser, tant pis (tant mieux!) pour vous. Moi, je vous aurai prévenu, j'ai ma conscience pour moi.
A bon entendeur, salut!

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  • J' entends sans un intermède ses menuiseries aéronautiques rehaussées d' yttrium préalablement ôté par père isore nouvellement séparé. Indécis? Indélicat? Un indice sans un d. Un accro, sans la fin.
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